Danse de parking

Parquée, Partir, Starter, Signature, Δelta, Damoclès… autant de mots créateurs d’une énergie et d’une recherche intense : celle du mouvement des corps face à la puissance des mots. C’est ce que nous livre à travers cette expérience unique et exigeante Sandra Abouav qui chaque semaine nous propose un mot, une danse, une interprétation, une traduction multiple qui saura piquer notre curiosité et notre esprit critique …

Danse de Parking est une web série dont l’enjeu est de créer chaque semaine une entité chorégraphique, vocale et littéraire inédite. Chaque vignette propose tous les dimanches un laboratoire de recherche et de composition en format très court et se compose d’une vidéodanse à laquelle s’articule à un texte traduit automatiquement en anglais par une intelligence artificielle.
Terrain de jeu et de fabrication, Danse de Parking est propice aux invitations et aux collaborations avec d’autres artistes : chorégraphes, écrivains, danseurs, comédiens, réalisateurs, musiciens. Ouvroir de créations potentielles, Danse de Parking fait ainsi de la danse le pivot (et du parking, le réceptacle) de la transdisciplinarité contemporaine.

Danse de Parking #100. Pure passage                                     19/07/20

Le mot n’est pas tabou : « parking ». Il désigne l’endroit-sans-miroir ; le pur passage du dedans au dehors, et cice versa. Quels sont tes souvenirs de parking, dis-moi ? Cinq ans, les grosses voitures qui dorment dans l’obscurité sale, les portes de labyrinthe et de tuyaux que tu ouvriras dans tes rêves. Quinze ans, le sentiment d’impuissance, ta voix qui mue et ses échos ténébreux qui t’impressionnent. Trente ans, la promptitude professionnelle, ta malette oubliée dans le coffre, les collègues qui t’attendent à l’ascenseur. Soixante ans, l’envie de voir le large, d’élargir le passage ; dur-dur quand le béton te retient en otage. Tant qu’il y a du ciel, il y a du sous-sol. Tant qu’il y a des caves, il y a du passé qui brille dans le noir. Tant qu’il y a de l’amour, il y a du gazole. Tant qu’il a du parking, il y a de l’espoir.

Avec Sandra AbouavZouzou OzJenny AbouavEdmonde GogotteAlexis MorelJeremie GardelliVincent CespedesCarole Bordes,Eliane Dos SantosLina CespedesHug Sal, Chloé Baker, Blaise Merlin, Adèle Merlin, Camille Roy, Jacques Abouav, Yvette Abouav, Sergiu Popescu, Cendrine Lsl, Antonin GellibertVirginie SchwobAlexis Néret 

📝 Vincent Cespedes
🎥 Benoît Labourdette

Parking<br /> Dance #100. Final

The word is not taboo: « parking ». It points to the place-without-mirror; the pure passage from inside to outside, and vice versa.
What are your memories of parking, tell me?
Five years old, the big cars that sleep in the dirty darkness, the labyrinth doors and pipes that you will open in your dreams.
Fifteen years old, the feeling of helplessness, your changing voice and its dark echoes that impress you.
Thirty years old, professional promptness, your forgotten briefcase in the trunk, the colleagues waiting for you at the elevator.
Sixty years old, the desire to see the sea, to widen the passage; so hard when concrete holds you hostage.
As long as there is sky, there is underground.
As long as there are cellars, there is a past that glows in the dark.
As long as there is love, there is diesel.
As long as there is parking, there is hope.

Danse de Parking #99. Bouquet final                          12/07/20

De l’exaltation émanent les fragrances. Une apothéose en triangles annonciatrice d’un « déjà fini ». Le morceau de bravoure secrète son silent parfum, et tisse son point d’orgue en réunissant les pavillons d’abondance.
Avec Mathilde Rance

Parking<br /> Dance #99. Final

From the exaltation emanate the fragrances. An apotheosis in triangles heralding an « already finished ». The piece of bravery secretes its silent scent, and weaves its culmination by bringing together the plentiful pavilions.

Danse de Parking #98. C’est la folie !                           5/07/20

Toujours se souvenir que le lieu n’importe pas tant que ça, ou très peu. C’est l’acolyte choisi pour la promenade qui est déterminant. Car avec lui vont se dresser les paysages, les épopées complices, les familiarités douces et les absurdités vagabondes. Non tributaires de la topographie, pour prolonger la visite.
Avec Xavier Fagnon 🎥 Vincent Cespedes

Parking<br /> Dance #98. It's crazy!

Always remember that the place doesn’t matter that much, or very few. It is the sidekick chosen for the walk that is decisive. Because with him will rise the landscapes, the epic accomplices, the soft familiarities and the vagabond absurdities. Not dependent on topography, to extend the visit.

Danse de Parking #97. À la question                                         28/06/20

Je leur ai dis tout ce que je savais, presque tout.
Et il reste des pièces manquantes à leur puzzle.
J’suis pas une balance, même si tout bascule !
Avec Jenny Abouav

Parking<br /> Dance #97. To questioning

I told them everything I knew, almost everything.
And there are missing pieces to their puzzle.
I’m not a snitch, even if everything rocks!

Danse de Parking #96. Détecteur                                           21/06/20

La sortie approche, écartons les risques. Demain soir on se tire !
Pour déjouer le détecteur de mouvement, inutile de lésiner sur les déplacements, c’est la chaleur qu’il capte. C’est quand deux points de chaleur ne deviennent plus qu’un que l’écran s’anime, révélant des connivences hors-les-murs.
Avant d’en comprendre les subtilités, il a fallu, et plusieurs fois par jour, recadrer nos ardeurs et nous afficher dans un ronron bien calibré.
Avec Camille Roy 🎥 Alexis Morel

Parking<br /> Dance #96. Detector

The exit is approaching, let’s avoid the risks. Tomorrow night we leave! To thwart the motion detector, no need to skimp on the movements, it captures the heat. It’s when two hot spots become one that the screen comes alive, revealing off-the-wall connivances. Before understanding these subtleties, it was necessary, and several times a day, to reframe the ardours and to be displayed in a well calibrated purr.
Before we could understand the subtleties, it was necessary, and several times a day, to reframe our ardours and show us in a well calibrated purr.

Danse de Parking #95. Ce sont des fruits, meyvedir.          14/06/20

« Et maintenant nous chanterons l’amour
Car il n’y a pas de Révolution sans Amour,
Il n’y a pas de matin sans sourire.
La beauté sur nos lèvres est un fruit continu. »
Tu me fais rêver de toupies citoyennes. Et quoique les horloges puissent dire, c’est l’amour qui fait tourner les fleurs en fruits.
Poèmes gorgés de sève de la pulpe au noyau, ce sont des fruits.
Avec Özgür Bilal sur Citoyens de beauté de Jean Sénac.

 

Parking<br /> Dance #95. These are fruits, meyvedir.

« And now we will sing love
Because there is no Revolution without Love,
There is no morning without a smile.
Beauty on our lips is a continuous fruit. »
You make me dream of spinning tops citizens. And whatever the clocks may say, it is love that makes flowers turn into fruit.
Poems full of sap from the pulp to the pit, these are fruits.

Danse de Parking #94. À l’échelle                                     7/06/20

Au-delà des mesures et des compartiments, des lauriers nous attendent. Une promesse de mise en éventail de nos possibles. Entre chaque creux se trouve un promontoire, une occasion de couronnement. Nous n’irons plus au bois, nous les survolerons pour y faire danser les grands méchants loups. Nous embrasserons tous ceux qui bougent.
Avec Camille Rancière

Parking<br /> Dance #94. Scale

Beyond measures and compartments, laurels await us. A promise to fan our possibilities. Between each hollow is a promontory, an occasion for crowning. We will not go to the forest anymore, we will fly over it to make the big bad wolves dancing. We will kiss all those who move.

Danse de Parking #93. Romance de Parking                       31/05/20

Il est très charmant, et elle, elle est complètement charmée. À chaque fois qu’ils se croisent devant les boîtes aux lettres, ils se font les yeux doux mais ils osent à peine se parler parce qu’ils sont très timides. Pourtant, ils rêveraient de faire connaissance.
Ah vraiment ! Qu’ils sont timides !
Un jour qu’elle fêtait son anniversaire elle avait mis bien en évidence un mot qui annonçait qu’elle fêtait son anniversaire alors tous les voisins sont venus trinquer avec elle, sauf lui. Parce que ce couillon, il n’a pas osé. Et elle, cette gourde, elle en restée là ! Ah là là ! Que faire ?..
Avec Alexis Morel, 🎥 Vincent Cespedes

Parking<br /> Dance #93. Parking romance

He’s very charming, and she’s completely charmed. Every time they meet in front of the mailboxes, they make sheep eyes but they hardly dare to talk to each other because they are very shy. Yet they would dream of getting to know each other. Oh really! How shy they are!
One day she was celebrating her birthday she had clearly highlighted a note announcing that she was celebrating her birthday so all the neighbors came to drink with her, except him. Because this asshole, he did not dare. And her, this dopey, she left it there! Oh là là! What to do?…

Danse de Parking #92. Panoptique                              24/05/20
Se savoir être épiés à l’envie, sans que jamais l’observateur ne puisse être visible en retour. Être vus sans voir. Identifiés mais aveugles. Visés en continu, ils ne seront perceptibles qu’à travers une forme fantomatique d’eux-mêmes. Le centre y emploie sa force d’éblouissement et sépare les âmes en rayures.
🎥 Alexis Morel

 

Parking<br /> Dance #92. Panopticon

Knowing that you are spied, without wanting the observer to be visible in return. To be seen without seeing. Identified but blind. Aimed continuously, they will only be noticeable through a ghostly form of themselves. The center uses its dazzling force separates souls into stripes.

Danse de Parking #91. Pistil & Bourgeon                               17/05/20
Après un moment de latence en milieu désertique, il a suffit d’un peu d’eau pour agiter les corolles. Sensibles aux moindres variations, elles ajustent leur direction ; ainsi les pétales réfléchiront la lumière sur leur pistil. Cette coquetterie s’est avérée efficace pour y attirer les abeilles. Mais à cette heure-ci, la ruche danse encore pour préciser l’adresse.
Avec Émilie Ond, 🎥 Vincent Cespedes

 

Parking<br /> Dance #91. Pistil & Bud

After a moment of latency in a desert environment, all it takes is a little water to shake the corollas. Sensitive to the slightest variations, they adjust their direction; thus the petals will reflect the light on their pistil. This coquetry proved to be effective in attracting bees. But at this time, the hive is still dancing to clarify the address.

Danse de Parking #89-90. Revoloving-body                            12/04/20

Avance, prends l’espace. Tourne autour de ton ami imaginaire. Jette un œil, frappe le sol, saute, saute. En passant à travers, en pressant vers le bas. Sonne la cloche, Ping-Pong, mouche ton nez, poing-sautant. Expire staccato. Maintenant, rendez-vous pour une rencontre avec les corps tournants. Quelqu’un m’a dit: « Agrandis ton visage. » Même si tu ne le peux pas, stabilise l’espace. Partons pour une exploration au-dessus du vide ! Voulez-vous vraiment ralentir les étourdissements? Détendez-vous, sentez-vous chez vous, restez au fait, suis ton couloir. Fonce! Maintenant, ferme les yeux. Sois obsédé par la musicalité. Prenez encore une seconde pour l’Univers. S’il vous plaît, restez concentrés jusqu’à la fin. Contact avec les yeux, votre cou est extensible-extensible. Votre dos est léger, mais votre tête est lourde et lourde. Poussez le sol avec votre corps tournant et… Rappelez-vous, la sirène est vraiment vraiment loin.

Parking<br /> Dance #89-90. Corps tournants

Go forward, step in. Take over the place. Turn around your imaginary friend. Have a look, hit the floor, jump jump. Passing through, pressing down, ring a bell, Ping-Pong, blow your nose, fist-jumping. Breathe out staccato. Now go for a meeting with Revolving bodies. Someone told me: “Enlarge your face.” Even if you can’t, stabilize the space. Let’s make an exploration above the emptiness! Do you really want to slow down the dizziness? Take it easy, feel at home, stick to the point, follow your corridor. Go for it! Now, close your eyes. Feel obsessed by musicality. Take one more second for the Universe. Please, stay focus until the end. Eye contact, your neck is stretchy-stretchy. Your back is light, but your head is heavy heavy. Push the ground with your Revolving body and…
Remember, the mermaid is really far away.

Danse de Parking #88. Faire suivre                                      26/04/20

Prière de suivre la note. Puis faire suivre la note et la note qui suit. Merci.

Parking<br /> Dance # 88. Forward

Please follow the note. Then forward the note and the note that follows. Thank you

Danse de Parking #87 Je pense à                                          19/04/20

Je pense aux Pharaons, aux Évadés, aux Allumeurs de lampadaire, aux boîtes de Pandore, aux Pays de Cocagne, à Celles et Ceux qui lâchent le premier mot, aux Chevaliers servants, aux Empêcheurs de tourner en rond, aux fourmis quand elles quittent les jambes, aux divins blasphèmes, aux grappes de glycine, aux éventails, aux machines à fumée.
Aux vers à soie, aux cyclamens, aux ampoules à filament, aux Éleveurs de bonsaïs, à Celles et Ceux qui gardent les dents dehors, à un certain Bobby L., au Hasard des coups de dés, aux caresses sur le front, aux sourdines Wah-Wah, aux Roses de Damas et leur Maître Nez. À Ceux qui ont trouvé la route, à La Mirabelle de Tonton Kiki, aux Inspirateurs qui laissent traîner leurs idées dans tous les coins.
Au Silence 0% matière grasse, aux Ivresses à l’envers, aux boulimies chocolatées, à la Nuit qui ne meurt pas. Quant aux huissiers bénévoles, je ne vous en parlerai pas.

🎥 Vincent Cespedes

Parking<br /> Dance # 87. I’m thinking of

I think of the Pharaohs, the Escapees, the Lamplighters, the Pandora’s Boxes, the Pays de Cocagne, the Ones Who Let Go The First Word, the Knights Servants, the Preventers to turn in circles, the ants when they leave the legs, divine blasphemies, wisteria clusters, fans, smoke machines.
To the silkworms, cyclamen, filament bulbs, bonsai breeders, those who keep their teeth outside, to a certain Bobby L., to the Chance of the dice, to the caresses on the forehead, to the deaf Wah-Wah, to the Damascus Roses and their Master Nose.
To those who have found the road, to La Mirabelle de Tonton Kiki, to the Inspirators who leave their ideas in all corners.
To the Silence 0% fat, to the drunkenness upside down, to the chocolate bulimies, to the Night that does not die. As for the volunteer bailiffs, I won’t tell you about them.

Danse de Parking #86 Entre deux                                          12/04/20

Réunis depuis jadis et davantage.
Adossés à leur mystère, aux embellies inchangées.
Le silence s’épaissit de ce qui va le rompre.
Le soupir d’après retient son souffle et instruit sa constance. La mer se retire mais les coquillages restent accrochés.
Avec Jacques Abouav
🎥 Vincent Cespedes

Parking<br /> Dance #86 In Between

Together for a long time and more.
Leaning on their mystery, on unchanged embellishments.
The silence thickens from what will break it.
The following sigh holds its breath and instructs its constancy. The sea withdraws but the shells remain hung.

Danse de Parking #85 Septième nuit                                   5/04/20

Lors de la septième nuit, les souvenirs rejaillissent. Les hourras qui animent l’intérieur se sont donné rendez-vous : même heure, même endroit. Comment pourrait-on appeler les personnes qui nous hantent ? Que dire de ces fantômes quand ils sont bien vivants ?

🎥 Vincent Cespedes
avec Tarek Sardi, Jacques Abouav, Vincent Cespedes

Parking<br /> Dance # 85 Seventh night

On the seventh night, the memories flash back. The cheers that enliven the interior came together: same time, same place. How could we call the people who haunt us? What about these ghosts when they are alive?

Danse de Parking #84 Homo Bourdonnens                            29/03/20

Coup de Trafalgar au troisième sous-sol. STOP
Grand nombre de paires d’ailes perdues pendant la bataille. STOP
L’immobilité en aura épuisée plus d’une par ici. STOP
Dépossédée la bestiole. STOP
Homo sapiens. Homo ludens. Homo bourdonnens
avec Jacques Abouav
filmé par Vincent Cespedes

Parking<br /> Dance # 84 Homo Bourdonnens

« Coup de Trafalgar » in the third basement. STOP
Several pairs of wings lost during the battle. STOP
Stillness has exhausted more than one here. STOP
Dispossessed the beast. STOP
Homo sapiens. Homo Ludens. Homo bourdonnens.

Danse de Parking #83. Résidence                                       27/10/19
Le mur s’écaille. La résidence avance. Bientôt, tout un pan de fenêtres closes et de poutres fondra sur les non-alignés. Plus rien ni personne n’aimera en retard : nous sommes en avance sur l’heure d’été.
Avec Elsa Godart
filmé par Vincent Cespedes
💬 Louis Aragon, « La Rose et le Réséda »

Parking<br /> Dance # 83. Residence

The wall is flaking. The residence is moving forward. Soon, a whole pan of closed windows and beams will melt on the non-aligned people. Nothing and no one will love late: we are ahead of daylight saving time.

Danse de Parking #82. Non-retour                                          21/10/19

Puisque dorénavant il semblerait que l’on puisse envisager tous les scénarios, je nous souhaite de mettre en route les théories préapocalyptiques les plus lumineuses.
Avec Anouk Gonzàlez

Parking<br /> Dance # 82. No comeback

Since now it seems that we can consider all scenarios, I wish us to start the most luminous preapocalyptic theories.

Danse de Parking #81. Krokig – courbé                                          13/10/19

Parfois l’urgence de la volonté fait oublier que les voies détournées ne sont pas des moyens d’évitement mais ceux la rencontre, et qui permet aux flux alentours de mélanger leurs sensibilités.

Parking<br /> Dance #81. Krokig - crooked

Sometimes the urgency of the will makes us forget that the diverted ways are not means of avoidance but those which meet it, and which allow the surrounding flows to mix their sensibilities.

Danse de Parking #80. Version light                          25/08/19

Fffaites le tour pour sssifffler et brosssez-vous sans le sssens des plumes.

Parking<br /> Dance #80. Light version

Go around to whissstle and brusssh in the direction of the feathersss.

Danse de Parking #79. Coûte que coûte                          25/08/19

Parking<br /> Dance #78. Miniature

This visit survives in miniature even if the neighboring country considers the past and imagined past. We dripped the remains adorned with a new day. Like public squares and migratory pilgrims, the buried elements were born in the air.

Danse de Parking #78. Miniature                          25/08/19

Cette visite survit en miniature même si le pays voisin considère le passé révolu et imaginaire. Nous faisions ruisseler les vestiges ornés d’un jour nouveau.
À l’instar des places publiques et des pèlerins migrateurs, les éléments enfouis naissaient dans l’air.

Parking<br /> Dance #78. Miniature

This visit survives in miniature even if the neighboring country considers the past and imagined past. We dripped the remains adorned with a new day. Like public squares and migratory pilgrims, the buried elements were born in the air.

Danse de Parking #77. Krishna, cryogénisée !                       11/08/19

Criblées de critères, c’est au beau milieu d’une crique et en crinoline qu’elles se sont cristallisées. Les crissements de la critique ? Un crime de cristal à crisper les criquets, en crise. Krishna ? Cryogénisée ! En Crimée ? Les chrysanthèmes !

Avec Elsa Godart – film Vincent Cespedes

Parking<br /> Dance #77. Krishna, cryogenized!

Scattered with criteria, in the middle of a creek, in crinoline, they have crystallized. Screeches of criticism? A crime of crystal, to crisper locusts, in crisis. Krishna, cryogenized!, In Crimea? Chrysanthemums!

Danse de Parking #76. Vent debout                                       4/08/19

Les jambes se sont dépliées, Carnaval.
Le buste s’ajustait; le menton fut monté sur ressort, Gouvernail.
Mettre les bouchées doubles quand certains se penchent et creusent la vague. Pas besoin de la voile ni de l’hélice, La proue a les épaules dessanglées. Littoral.
Avant d’être Sapiens sapiens, quand il n’était encore qu’Erectus… Il y a bien longtemps qu’Homo a les chevilles retroussées, Fondamental.

Avec Marlène Rostaing

Parking<br /> Dance #76. Standing wind

The legs unfolded, Carnival. The chest was adjusting; the chin was spring-mounted, Helm. Go to work when some bend and dig the wave. The prow has dislocated shoulders. No need for the sail or propeller! Coastline. Before being Sapiens sapiens, while he was still Erectus… It’s been a long time since Homo had his ankles rolled up, Fundamental.

Danse de Parking #75. Putain, je t’aime !                                    9/06/19

Je te l’ai déjà dit, non ? À quel point je t’aime ! Tu me déboussoles, tu me fais frémir, des pupilles aux narines ! Ma mescaline ! Je te l’ai dit ou pas ? Que tu me rends dingue ! Et que tu es mon oxygène, et mon sol, et mon ciel ! Tu es ma palpitation, ma drogue, mon Belzébuth.
Mon Exaltation, reste là ! Sinon je suffoque, sinon je trépasse ! À toi, je me dédicace !
Avec Sergiù Popescu – film Vincent Cespedes

Parking<br /> Dance #75. I fucking love you!

I already told you, right? How much I love you! You confuse me, you make me shudder, from pupils to nostrils! My mescaline!
I told you or not? That you make me crazy! And that you are my oxygen, and my groins, and my sky! You are my palpitation, my drug, my Beelzebub. My exaltation, stay here!
Otherwise I suffocate, otherwise I pass away! To you, I dedicate myself!

Danse de Parking #74. Appel aux cimes                              26/05/19

Enchâssés dans un tunnel, au milieu du terrain fertile. Capharnaüm minimaliste pourtant bien établi. Sécrétions du vague à l’âme qui coule le long de la muraille. Le port des déplaisances ferme à 20h. Tout ça parce qu’il était possédé.

Film  Vincent Cespedes

Parking<br /> Dance #74. Call to the summits

Enclosed in a tunnel, in the middle of the fertile ground. Capernaum minimalist yet well established. Secretions of the wave to the soul flowing along the wall. The harbor of displeasure closes at 8. All that because he was possessed.

Danse de Parking #73. Premier Sous-Sol Est                            19/05/19

Premier Sous-Sol, rien ne s’y passe. Tout est en ordre, rien à l’envers Il y a un gardien mais pas de barrière, Plus ou moins d’activité à la surface. Premier Sous-Sol Est, on s’y fait face : en différé, en marche arrière.

Film  Vincent Cespedes

Parking<br /> Dance #73. First Basement East

First Basement, nothing happens there.
Everything is in order, nothing upside down
There is a guardian but no barrier,
More or less activity on the surface.
First Basement East, we face it: offline, in reverse.

Danse de Parking #72. Qui suis-je pour ?                               12/05/19

Commenter l’insaisissable
Extorquer un poème
Revendiquer les panacées
Attirer les foudres
Braver les interdits
Récupérer les silences
Désorienter les images
Calfeutrer les gouffres
Embrasser une alcôve
Mesurer les cœurs
Mobiliser une étoile

Parking<br /> Dance #72. Who am I for?

Comment on the elusive
Exhort a poem
Claim the panacea
Attract lightnings
Brave the forbidden
Recover silences
Disorient images
Caulk the chasms
Kiss an alcove
Measure the hearts
Mobilize a star

Danse de Parking #71. Évaporée                                           5/05/19

Ma contenance s’est évaporée. Une raison d’être à chaque instant du jour, le métronome de mes nuits. Ma poétique de l’air et ses volutes.
Audrey Hepburn, John Wayne, vous m’avez bien enfumée. Plus de perchoir gracile qui alonge mes phalanges. Plus de nuage enveloppant. Adieu les vapeurs vaines

Parking<br /> Dance #71. Evaporated

My countenance has evaporated, a reason to be at every moment of the day. The metronome of my nights. My poetics of the air and its volutes. Audrey Hepburn, John Wayne, you smoked me well. No more graceful perch that is spreading my knuckles. No more enveloping clouds, Goodbye vain vapors.

Danse de Parking #70. Vestales                                          28/04/19

Au commencement nous étions Feuilles.
Une fois l’Eucalyptus arrimé, la Fougère arriva.
Du haut de sa tige, elle se faufilait et fière, laissait volontairement ses sporanges à vue. L’Olivier quant à lui, obsédé du couronnement grimpait jusqu’aux épines. Tandis que toutes les Autres brandissaient leurs pétales, triomphales ! Et déclamaient :  » Souviens-toi que tu vas fleurir ! « .

avec Jenny Abouav; filmé par Vincent Cespedes

Parking<br /> Dance #70. Vestals

In the beginning we were Leaf.
Once the Eucalyptus was secured, the Fern arrived.
From the top of her stalk, she sneaked and proud, voluntarily leaving her sporangia on sight. The Olivier, obsessed with coronation, climbed to the thorns.While all the others brandished their petals, triumphal!
And were saying, « Remember, you’re going to bloom! »

Danse de Parking #69. En plein rif                                       21/04/19

Câblés au creux de la Plaine
En haute altitude, les cordes à sursauter font vibrer la roche
Le temps du garage se distord et insère ses crevasses.
Sous les néons exactement ! Saturés par leurs éclats, ils dévalent.
À la fin de leur escalade, ils érigent l’embarcadère…
Et ainsi vont les phares
avec Kevna Denise

Parking<br /> Dance #69. In the Rif

Wired in the hollow of the Plain
In high altitude, jumping ropes rock the rock
The time of the garage distorts itself and inserts its cracks.
Under the neon lights exactly! Saturated by their splinters, they hurtle down. At the end of their climb, they erect the pier …
And so are the lighthouses.

Danse de Parking #68. Intervalles                                14/04/19

C’est dans l’entre-deux corps, l’entre-deux sons que nous allons déployer des antennes. Avides de chaque fréquence diluée dans la suivante. Pressées par la formule sonore, un nouveau terrain se recrée. Il nous accorde repos et tension s’il ne reste pas suspendu.

avec Jenny Abouav; filmé par Vincent Cespedes

Parking<br /> Dance #68. Interval
It is in the between two bodies, between two sounds that we will deploy antennas. Avid for each frequency diluted in the next one. Pressed by the sound formula, a new ground is recreated. He gives us rest and tension if not staying suspended.
Danse de Parking #67. Vocalises                                7/04/19
Avant les incantations, les vocalises.
Chaque matin fabriquer une messe entre le squelette et les cordes vocales. Saisir les premiers frémissements et les tordre, les défaire de leur apparence et leur en redonner une autre à la place.
Imagine un grimoire et devient une enluminure.

filmé par Vincent Cespedes

Parking<br /> Dance #67. Vocalises
Before the incantations, the vocalises. Every morning, make a mass between the skeleton and the vocal cords. Grab the first tremors and twist them, undo their appearance and give them another one instead. Imagine a grimoire and become an illumination.

Danse de Parking #66. C’est ma caisse !                               31/03/19

Ça, c’est ma caisse ! Double enjoliveurs, mon territoire. Si tu me respectes, fais gaffe à ma caisse ok ? J’aimerais pas que t’aies un accident de portière. Tu vois ? Un retour de rétroviseur, l’empreinte de mes essuis-glasses sur ta joue. Et qu’est-ce tu fous là ? Tu rôdes ? T’as une caisse ? Elle est garée où ? Je t’ai jamais vu ici avant. T’as ta carte d’abonnement ? Moi je l’ai ! Tu veux la voir ma carte ?

filmé par Vincent Cespedes

Parking<br /> Dance #66. That's my car!
That’s my car, dude! Double hubcaps, my territory. If you respect me, be careful with my car ok? I wouldn’t like you to have a car door accident. You see? A return of rearview mirror, the imprint of my screen wiper on your cheek. And, what are you doing here? Are you prowling? You have a car? Where is it parked? Never seen you here before. Do you have your subscription card? I have it! You wanna see my card?
Danse de Parking #65. Que du bonus !                                 7/03/19

L’important dans la vie c’est de se satisfaire de ce qu’on a, mais à une condition, c’est d’avoir du bonus. Pour celui qui n’a pas d’accident, il y aura un petit supplément gratuit : C’est cadeau, c’est offert, c’est en plus !

avec Blaise Merlin

Parking<br /> Dance #63. It's only bonus
The important thing in life is to be satisfied with what you have, but on one condition is to have a bonus. For those who have no accident, there will be a small free supplement: It’s a gift, it’s offered, it’s more!
Danse de Parking #64. Presque en retard                           3/03/19

Vous êtes incroyable et je suis particulier. Tu es tellement drôle et je suis plein de surprise. Vous êtes admis et je suis obligée. Prends ma main, serre-moi la main. Mets ta main dans ma main et partons un peu. Pour un moment. Pour un temps sauvage. Pourquoi ? Pourquoi ne viens-tu pas? Où allez-vous? Nous aurons besoin de temps. Nous serons presque en retard.

Parking<br /> Dance #63. Almost late
You are amazing and I am particular. You are so funny and I am full of surprise. You are alowed and I am obliged. Take my hand, shake my hand. Put your hand into my hand and let’s go for a while. For a while. For a wild while. Why? Why don’t you come? Where are you going? We will need some time. We will be almost late.

Danse de Parking #63.  Trouble anormal                                24/02/19

La loi est une règle qui s’applique à tous ; et sans exception. Vous vous demandez ce que signifie « trouble anormal » ? Et bien munissez-vous d’un dictionnaire, la définition y est très claire. En revanche, si vous commencez à chercher à lire entre les lignes et vous glisser dans les angles morts des mots, c’est que vous avez sans doute quelque chose à vous reprocher. Vous rendez-vous compte ? Et si tout le monde faisait comme vous ?

avec Stéphanette Martelet

Parking<br /> Dance #63. Abnormal disorder
The law is a rule that applies to everyone; and without exception. You wonder what « abnormal disorder » means? Well, get a dictionary, the definition is very clear.On the other hand, if you start looking for reading between the lines and slipping into the blind spots of words, then you probably have something to blame you for. Do you realize? And if everyone did what you did?

Danse de Parking #62. T’es là ?                                              17/02/19

Tellement occupées à se retrouver, elles ont bien failli ne pas se voir et continuer dans un emballement incertain. Tout ce qui nous pousse à persister est la promesse des retrouvailles. Mêmes alambiqués, tous les chemins mènent à l’autre.

avec Martine Hénia Duffas

Parking Dance #62. You're here ?
So busy finding themselves, they almost did not see each other and continue in an uncertain excitement. All that path us to persist is the promise of reunion. Even convoluted, all path lead to the other.

Danse de Parking #61. Valse slave                                         10/02/19

Qu’arrive-t-il quand on troque le tulle d’un tutu pour une corolle ?
Que le néon remplace les projecteurs,
Et que l’orchestre miniature ravive les pas d’antan ?
Les flottements s’évaporent. Les mouvements se pointent illico quand Piotr nous fait miroiter le prochain printemps.

Parking Dance #61.Slavic waltz
What happens when we swap the tulle of a tutu for a corolla?
That the neon replaces the spotlights,
And that the miniature orchestra rekindle the steps of yesteryear?
The flotation evaporates. The movements are pointing unexpectedly when Piotr makes us shimmer the next spring.
Danse de Parking #60. À l’endroit                                        3/02/19

Il a fallu s’accrocher pour se tenir debout. D’avalanche en demi-tour, de vrilles en rebonds, elles se sont finalement retrouvées la tête à l’endroit.
À l’endroit où les portes sont scellées, il suffit d’y déposer ses pieds, le reste suivra.

avec Cendrine Lsl

Parking Dance #60. At the place
We had to hang on to stand up. Avalanche turn around, tendrils in rebounds, they finally found the head to the place.
Where the doors are sealed, you just have to put your feet in, the rest will follow.

Danse de Parking #59. Memento flori                                     27/01/19

Pour révéler sa nature humaine, il convient d’ennoblir l’Humain par la Nature. Floraisons. Oraison joyeuse pour repousser l’oubli avant qu’elles ne fanent. Manifeste végétal d’où les idées s’épanouissent au sommet du crâne. Couronnés du vivant, la sève nourrit le sang.
Souviens-toi que tu vas fleurir !

Parking Dance #59. Memento flori
To reveal its human nature, it is necessary to ennoble the Human through Nature.
Flowerings. Merry prayer to repel oblivion before they fade. Vegetal Manifesto from where ideas flourish at the top of the skull Crowned alive, the sap feeds the blood Remember that you are going to bloom!

Danse de Parking #58. Halte-là !                                            20/01/19
Qui-va-là ?
Cinquante-huit. Immédiate, subite.
Halte-là ! Parque-toi, tout le monde à son poste !
Conduis tes impatiences ou l’espace te remettra à ta place, tout de suite.
Clonk ! Stack !

Parking Dance #58. Stand!
Who goes there?
Fifty eight. Immediate, sudden.
Stop right there! Park yourself, everyone to their station
Drive your impatience, or space will put you back in your place, right away.
Clonk! Stack!

Danse de Parking #57. Cadran                                                  6/01/19

Le temps est une question d’espace. La petitesse accélère le cœur, la grandeur le transporte. Nous rangeons nos voitures dans des minutes obscènes ; nos usines et nos pleurs dans des jours sans aurore. Mais parfois, un mauvais créneau inverse le cours des choses et tout ce qui compte le plus à nos yeux s’étire jusqu’à rompre les cadrans.
Filmé par Antonin Gellibert
Texte de Vincent Cespedes

Parking Dance #57. Dial
Time is a question of space. Smallness accelerates the heart, grandeur transports it. We keep our cars in obscene minutes; our factories and our crying in days without dawn. But sometimes, a bad niche reverses the course of things and everything that matters most to us stretches to break the dials.
Danse de Parking #56. Casques verts                            30/12/18

Continuant leur acclimatation dans des environnements difficiles voire dangereux. Ils risquent leur vie pour protéger les bosquets parmi les plus vulnérables de la planète.
Casques verts, frémissant d’impatience et du feuillage.

Parking Dance #56. Green helmet
Continuing their acclimatization in difficult or even dangerous environments. They risk their lives to protect some of the most vulnerable groves on the planet.
Green helmets, simmering with impatience and foliage.
Danse de Parking #55. Noël chez les Atlantes                         23/12/18

Dans un coin, il y a la parole, sourde.
À l’autre extrémité se tient le précipice, conquérant.
Juste au-dessus, la fuite des étoiles.
Un peu plus loin, la forêt, absorbante.
Quand on regarde en face, on entend la langue de l’instant sacré.

Parking Dance #55. Christmas at Atlantis
In a corner, there is speech, deaf.
At the other end stands the precipice, conquering.
Just above, the leak of the stars.
A little further, the forest, absorbing.
When we look across, we hear the language of the sacred moment.
Danse de Parking #54. Passe muraille                                        9/12/18

Ne devient pas passe muraille qui veut. J’avais misé tous mes espoirs sur cette visite qui viendrait m’extraire de la contrainte. Ma dépendance à l’autre tenait dans sa possibilité à me sortir de là. Mais la situation s’est définitivement verrouillée lorsque le tant attendu, observant le marasme ambiant, est venu en rajouter une couche.

Filmé par Alexis Morel

Parking Dance #54. Wall pass
Don’t become a wall pass who wants. I had bet all my hopes on this visit which would come to extract me from the constraint. My dependence in the other one held in its ability to get me out from there. But the situation was definitively locked when the long awaited, observing the ambient doldrums, came to add a layer.
Danse de Parking #53. Écho                                                        2/12/18

Les fils tendus entre les occupants, on s’organisait par vague, assurant le relai pour comprendre les espaces.
Cérémonial dont le rituel s’invente sur l’instant.
On entendait les élans et les rires en écho.

Filmé par Vincent Cespedes
Avec Hug Sal, Sandra Abouav, Lina Cespedes, Zouzou Oz, Virginie Schwob, Violette Pouzet-Roussel, Chloé Baker, Enrico Lemercier Castronovo

Parking Dance #53. Echo
The threads stretched between the occupants, we organized by wave, ensuring the relay to understand the spaces.
Ceremonial whose ritual is invented on the moment.
We could hear the moose and the laughter echoing.
Danse de Parking #52. Iguana                                                   25/11/18

Pour accéder au parking sous-terrain, prenez le virage ! Roulez au pas et jetez un oeil au delà du mur recourbé. Entre le béton et la pierre, existe un écosystème miniature dans lequel la nature n’a jamais perdu ses droits. Malgré l’automne avancé, la verdure y est foisonnante et vigoureuse. À travers les âges, la faune y a bâti les moyens de sa propre survie. Merci de ne pas nourrir les animaux.
Filmé par Alexis Morel – masque Antonin Gellibert – costume Giang Ha

Parking Dance #52. Iguana
To reach the underground parking, take the turn! Walk around and take a look beyond the curved wall. Between concrete and stone, there is a miniature ecosystem in which nature has never lost its rights. Despite the advanced autumn, the greenery is abundant and vigorous. Throughout ages, wildlife has built the means for its own survival. Thank you for not feeding the animals.

Danse de Parking #51. Tire ta fraise                                      18/11/18

Protestation sucrée. Fraises à géométries variables. Rougir de rire en pleine parade de fruits, et se rendre compte qu’à se laper à travers flore, la faune enfin s’éveille, enfantine et savante.
Tagada Einstein !

Avec Christine Armanger, Özgür Bilal, Violette Pouzet

Parking Dance #51. Pull your strawberry
Sweet protest. Strawberries with variable geometries.
To blush with laughter in full parade of fruits, and to realize that to lapse through flora, wildlife finally awakes, childish and learned.
Tagada Einstein!
Danse de Parking #50. C’est d’ta faute !                                  11/11/18

C’est d’ta faute
On t’a vue
Prise sur le vif
Pas moyen de se défausser
Pas d’issue de secours
Même avec une voix d’enfant

Filmé par Vincent Cespedes ; Avec Chloé Baker, Özgür Bilal, Laure Bourgois, Dominique Boutel, Lina Cespedes, Valeriu Cosuleanu, Mikaël Cerop Ohanessian, Stéphanette Martelet, Alexis Morel, Violette Pouzet, Hugo Salignat, Virginie Schwob

Parking Dance #50. It’s your fault!
It’s your fault
We saw you
Taken on the spot
No way to discard
No emergency exit
Even with a child’s voice

Danse de Parking #49. Sous-entendus                                     4/11/18

Un penchant pour la fin de soirée, quand seuls les pieds et les clignotants guident le parcours. Arrivés depuis la grande porte jusqu’au recoin silencieux, le sol répond par salves d’applaudissements et leur livre ses sous-entendus.

Avec Jérémie Gardelli

Parking Dance #49. Allusions
A tendency for the late evening, when only feet and turn signals guide the course. Arrived from the main entrance to the silent corner, the ground answers them by rounds of applause and delivers its allusions.

Danse de Parking #48. Divertissement                                  28/10/18

Dans sa propension au divertissement, elle s’assure de ne pas se fondre totalement dans le paysage, au risque de laisser apparaître des traces de rétractations et habitudes hautes du menton. Elle qui pense façonner l’air, c’est l’inverse qui se produit, l’air fabrique ses propres moulins à vent.

Parking Dance #48. Entertainment
In her propensity in the entertainment, she makes sure not to merge totally in the landscape, to let appear tracks of retractions and high habits of the chin. She thinks to shape the air, but it is the opposite that occurs, the air manufactures its own windmills.

Danse de Parking #47. Discrétion                                          14/10/18

Elle a décidé de l’attendre. Ayant trop annoncé la couleur et crié ses chuchotements, elle a rangé ses projections dans toutes les petites boites habituelles, tout en restant discrète. Condamnée à désamorcer la suspicion des voisins à l’affût, elle avait également désamorcé ce qui aurait pu réellement se passer. Elle s’est fait son propre film. Lui, n’arriverait pas avant la semaine suivante.

Film Bakhta Ben Tara 

Parking Dance #47. Discretion
She decided to wait for him. Having announced the color too much and shouted her whispers, she arranged her projections in all the usual little boxes, although she remained discreet. Condemned to defuse the suspicion of neighbors on the lookout, she also defused what could have really happened. She made her own film. He would not arrive until the week after.

Danse de Parking #46. Droit de passage                                  7/10/18

Ils ont fait main basse sur le passage pour qu’il leur cède ses droits. Même si la porte se referme sur elle-même, ici, c’est elle qui passe à la question. Elle ouvre le flow, les mains en l’air ! Les hanches jouent à la corde à sauter, augmentent les watts et passent de l’autre côté. La poignée donne son verdict : « Souviens-toi de comment je m’appelle ! »

avec Alexis Morel; film Bakhta Ben Tara

Parking Dance #46. Right of way
They took control of the passage for it to give its rights. Even if the door closes on itself, here it is it which passes to the question. She opens the flow, hands up! Hips play skipping rope, increase watts and pass to the other side. The handle gives its verdict: « Remember what my name is!  »

Danse de Parking #45. Itinéraire                                            30/09/18

Chaque jour, tu te rendras compte un peu plus que le plaisir d’arriver au lieu de rendez-vous dépendra de la saveur du chemin que tu arpentes. Se déplacer du point A au point B ne pourra pas suffire. Certains éléments, anodins en apparence sont en fait des boussoles. La station essence sur la droite, la maison aux volets jaunes, le kiosque à pois chiches… Si tu ne décryptes pas la ville dans ses détails, il est bien possible que tu fasses plusieurs fois le tour du rond point.

Film et voix Bakhta Ben Tara

Parking Dance #45. Itinerary
Every day, you will realize a little more that the pleasure of arriving at the meeting place will depend on the flavor of the path you walk. Moving from point A to point B will not be enough. Some elements, innocuous in appearance are actually compasses. The petrol station on the right, the house with yellow shutters, the chickpea kiosk … If you do not decrypt the city in its details, it is possible that you to make several rounds around the roundabout.

Danse de Parking #44. Allez, vas-y !                                    23/09/18

Une fois crépitante, tu ne pourras plus éteindre l’étincelle. Au mieux, tu essaieras de l’étouffer mais elle te piquera tellement que tu seras obligé de l’approvisionner en oxygène, et en continu.
Une fois le feu rougissant, tu seras tenté de le noyer, en vain. Plus d’autre choix que d’en faire ton allié flamboyant. Brûle !

Parking Dance #44. Go, go on!
Once crackling, you won’t be able to turn the spark off. At best, you will try to suppress it but it will prick you so that you will be obliged to supply it with oxygen, continuously. Once the fire will be reddening, you will be tempted to flood it, in vain. No other choice but to make it your blazing ally. Burn!

Danse de Parking #43. Deuxième sous-sol                            15/09/18

J’ai trouvé un trou dans le plafond.
Arrivée au deuxième sous-sol,
Pleuvaient les rayons.
Bien plus convainquant qu’une tête d’ampoule,
Le soleil m’a saisie, ramenée au niveau de la mer,
Puis hissée au mât pour hameçonner les sirènes.

Parking Dance #43. Second sub-floor
I found a hole in the ceiling.
Arrived at the second basement,
Rays were raining down.
Much more convincing than a head of bulb,
The sun seized me, brought me back to the level of the sea,
Then hang on me on the mast for hooking sirens.

Danse de Parking #42. Bakhta                                                  9/09/18

La lune chante au ralenti ce soir… et le silence à honte de se taire.

Demain, nous sommes invités à tutoyer les étoiles,

À renverser les violons turbulents.

À fredonner en chœur les cœurs qui battent en toi.

Parking Dance #42. Bakhta
The moon sings in slow motion this evening and the silence is ashamed to keep silent.

Tomorrow, we are invited to address as « tu » with stars,

To knock down the turbulent violins.

To hum in choir the hearts which beat in you.

Danse de Parking #41. Fuite                                                     2/09/18

Toujours est-il qu’il avait préféré prendre un chemin de traverse. Malgré les totems disposés au sol, il ne viendra pas ce soir. Il a troqué son vif-argent contre une vibration ronronnante. Alors, je fais les cent pas pour oublier sa fuite.

Parking Dance #41. Escape
The fact remains that he had preferred to take a side street. In spite of the totems arranged on the ground, he will not come this evening. He exchanged his quicksilver for a purring vibration. Then, I pace up and down to forget his escape.
Danse de Parking #40. Éteignez                                                26/08/18

Éteignez les portables
Les caméras qui mentent
Éteignez les sirènes
Éteignez la poudre
Les étoiles
L’incendie qui nous gagne
Le silence et l’alcool

film par Vincent Cespedes

Parking Dance #40. Switch off!
Switch off mobiles

Cameras who lie

Switch off sirens

Switch off the powder

Stars

The fire which gains us

The silence and the alcohol

Danse de Parking #39. Dauphin                                              19/08/18

La joie est morte : vive la joie ! L’eau et l’éclaboussure se comprennent. L’une contient ce dont l’autre rêve ; l’autre, ce dont l’autre meurt. Et toi, stoïque au milieu de mon gouffre, le cul bordé de dentelle et l’œil ouvert sur la nuque, tu me portes en tatouage ­– qu’aucune de tes larmes ne peut effacer.

texte et film par Vincent Cespedes

Parking Dance #39. Dolphin
The enjoyment died: long life enjoyment!
The water and the spatter understand each other. The one contains what the other one dreams about; the other one, what from the other one dies. And you, stoic in the middle of my abyss, the ass lined with lace and the eye opened on the nape of the neck, you wear me on tattoo – which none of your tears can erase.

Danse de Parking #38. Recette d’autobonheur                      12/08/18

– Troquez votre tutu pour des plumes d’apparat ;
– Importez une Carioca et, dans votre parking, déposez-la ;
– Faites de la samba avec votre voix ;
– Avec votre corps, du couci-couça ;
– Laissez frémir en vous la vie, etc.
(Mais si ça ne suffit pas : soirée-pyjama.)

Avec Eliane Dos Santos ; texte et film par Vincent Cespedes

Parking Dance #38. Autohappiness recipe
– Swap your tutu for ceremonial feathers;
– Import a Carioca and, in your car park, drop her;
– Do samba with your voice;
– With your body, do so-so;
– Inside yourself, let shudder your life, etc.
(But if that’s not enough: pajama party.)

Danse de Parking #37. Monsieur Martin                                   5/08/18

Le compte-rendu est prêt, je vous l’envoie en signature. (Je vous emmerde.) On avait dit des trombones, pas des agrafes. (Je vous aime.) Les agrafes, ça troue le papier ! (Je vous emmerde.) Allo ? Oui, de la part de ? Veuillez patienter. (Je vous aime.) Il pourra vous retrouver en fin de déjeuner. (Je vous emmerde.) Oui, allo ? Il est bien là aujourd’hui mais il vient d’entrer en réunion. (Je vous aime.) Donnez-moi votre numéro et il vous rappellera dans l’après midi. (Je vous emmerde.) N’essayez plus sa ligne directe. Il ne pourra pas vous prendre de toutes façons. (Je vous aime.)

filmé par Vincent Cespedes

Parking Dance #37. Mr Martin
The report is ready, I send it to you for signature. (Fuck you.)
We had said paper clips, no staples. (Love you.)
Staples, it pierces the paper! (Fuck you.) Hello? Yes, on behalf of? Please wait. (Love you.) He can join you to have lunch. (Fuck you.) Yes, hello? He is there today of course, but he has just entered in a meeting. (Love you.) Give me your phone number and he will call you back this after noon. (Fuck you.) Don’t try any more his direct line, in any case, he can’t take you. (Love you.)
Danse de Parking #36. Sur l’oreiller                                       29/07/18
Dodo,
Tu saisis ton oreille et,
Tu charges.
Trois coups, j’encaisse
Je réplique
L’enfant do,
Bataille de plumes
Pour plonger l’autre dans un sommeil de plomb
Assommés, nous écrasions bruyamment
Je vais te mettre la tête dans l’oreiller
L’enfant dormira bien vite
Tu rappliques
Taie d’oreiller ou tête d’oreiller ?
Ce que le somnifère doit au polochon
L’enfant dormira bientôt

Avec Raphaël Soleilhavoup

Parking Dance #36. On the pillow
Night-night,
You grab your ear and,
You charge.
Three hits, I cash
I reply
The child sleeps,
Battle of feathers
To plunge the other into a deep sleep of lead
Knocked out, we gave up noisily
I will put your head in the pillow
The child will sleep very fast
You turn up
Pillowcase or head of pillow?
That the sleeping drug owes to the duffel
The child will sleep soon

Danse de Parking #35. J’irai longer la crevasse et danser sur vos morts.                                                                                       22/07/18

Mes rires se creusent. J’écoute la lumière se tarir et le tunnel me quitte. L’ennui noue sa corde pour se pendre. Jadis, les fantômes revenaient pour recoudre les vivants silencieux. J’irai longer la crevasse et danser sur vos morts.

filmé par Vincent Cespedes

Parking Dance #35. I will go following the crack and dance on your dead.
My laughter is deepening. I listen to the light drying up and the tunnel leaves me. Boredom knots its rope to hang itself. In the past, ghosts came back to sew on again the silent living. I will go following the crack and dance on your dead.

22/07/18

Danse de Parking #34. Maedeh Hojabri                                 15/07/18

Ton corps est contagieux. Même pas malade. Même dansant – surtout dansant. Les barbares le savent, qui vont jusqu’à flouter ton visage en plein aveu. Une place est libre dans mon parking : elle est pour toi, petite sœur perçante. Nous sommes déjà des millions de collocs à danser dans ta chambre. – Zarathoustra est fier de toi.

Texte de Vincent Cespedes

Parking Dance #34. Mirador
Your body is contagious. Even not sick. Even dancing – especially dancing. Barbarians know that, which go as far as blurring your face in full confession. A spot is free in my parking: it is for you, piercing little sister. We are already millions of roomates, dancing in your room.

– Zarathustra is proud of you.

15/07/18

Danse de Parking #33. Mirador                                 8/07/18

Présider la plaine. Mirador haut perché. Identifier la cible. Viser. Tirer. Et le corps quitte l’âme. Et le fleuve quitte la source. Et le soleil se déprend du continuum de nos vies sous tension. Toi qui m’ajustes du haut de ton ego, sais-tu à quel point ta précision te donne tort ?

Avec Alexis Morel

Parking Dance #33. Mirador
Chair the plain. Perched high mirador. Identify the target. Aim. Shoot.
And the body leaves the soul. And the river leaves the source. And the sun is falling off the continuum of our energized lives.
You, who adjust me from the top of your ego, do you know how wrong your accuracy is?

With Alexis Morel

8/07/18

Danse de Parking #32. Atmosphère                         1/07/18

Que se passe-t-il quand un corps quitte l’atmosphère ? Il perd sa gravité. Alors que la pression ne cesse de vouloir le ramener impitoyablement vers le bitume, au moment où il laissera derrière lui les dernières particules de l’exosphère, il atteindra le cap vers la légèreté.

Avec Dabo Boubacar

Parking Dance #32. Atmosphere
What happens when a body leaves the atmosphere? It loses its gravity. While the pressure doesn’t stop wanting to return it mercilessly towards the asphalt, as it will leave behind last particles of the exosphere, it will reach the cape towards lightness.

 

With Dabo Boubacar

1/07/18

Danse de Parking #31. Nautile                          24/06/18

« Baromètre ?
– Je longe le méridien de la rate.
– Périscope !
– Périscope. Clapet ouvert.
– Pssshiiit !…
– 1 minute d’angle, 2 minutes d’angle, 3 minutes d’angle, 4 minutes d’angle, 5 minutes d’angle. Abscisse !
– Pouce, ordonnée. 4 onglets !
– Pouce, pouce, cuisse, coudée royale, pouce.
– Hémisphère Nord, hémisphère Sud, dépolarisation.
– Boussole.
– 1 pied, 2 pieds, 18 nœuds, 25 nœuds
– Coudée franche
– Seize degrés Celcius !
– 750 degrés Farenheit !
– 450 ° Kelvin.
Décompression ! 6, 5, 4, 3, 2, 1.
– Cap de Korsar ! Balise envoyée !
– Triple pontage !
– Désintégration ! »

Avec Cendrine Lassalle

Parking Dance #31. Nautile
« Barometer?
– I’m following the spleen meridian
– Periscope!
– Periscope. Open lid.
– Pssshiiit!…
– 1 minute of angle, 2 minutes of angle, 3 minutes of angle, 4 minutes of angle, 5 minutes of angle. Abscissa!
– Inch, ordered. 4 tabs
– Inch, inch, thigh, royal cubit, inch.
– Hemisphere the North, southern hemisphere, depolarization.
– Compass.
– 1 foot, 2 feet, 18 knots, 25 knots
– Frank cubit!
– 16 °Celcius
– 750 ° Farenheit!
– 450 ° Kelvin.
Decompression! 6, 5, 4, 3, 2, 1.
– Cape of Korsar! Sent beacon !
– Triple bypass!
– Destruction! »
Danse de Parking #30. Anticyclone                          17/06/18

Ils cherchaient à avoir le moral au beau fixe, niant les perturbations et les sentiments instables. Afin d’anéantir la morosité ambiante et dissiper la pluie qui leur tombait des yeux, ils s’employaient sans cesse à faire monter la pression, jusqu’à ce que la grisaille s’éclaircisse et que la joie éclate.

filmé par Alexis Morel

Parking Dance #30. Anticyclone
They tried to be in high spirits, denying disturbances and unstable feelings. In order to annihilate the ambient gloom and dissipate the rain that was falling from their eyes, they strove ceaselessly to increase the pressure, until the greyness clears up and until enjoyment bursts.

17/06/18

Danse de Parking #29. Lâcher l’orchestre                          10/06/18

C’est l’histoire d’une femme divisée. Elle utilise le monde en rythmant ses urgences : grillage de sa geôle, flaque d’eau à piétiner, fenêtres oranges. Pour rassembler ses idées, elle doit lâcher l’orchestre. S’en remettre au céleste et au bruit des voitures. Jouer à pile ou face avec elle-même.

texte de Vincent Cespedes

Parking Dance #29. Unchain The Orchestra
It is the story of a divided woman. She uses the world by giving rhythm to her emergencies: wire netting of her jail, puddle to be stomped, orange windows. For gathering her ideas, she must unchain the orchestra. To rely on the celestial and the noise of cars. Flip a coin with herself.

10/06/18

Danse de Parking #28. Ouvrir les écoutilles !                           3/06/18

Ouverture des écoutilles ! Pour rester disponible aux rumeurs du monde. Par où le corps est-il perméable ? Ton œil prend le dessus et guide ton squelette. Accroche-toi à ton oreille qu’elle puisse être saisie par la langue. Et l’effet miroir deviendra musique.

Avec Giang Ha ; filmé par Uyen Nguyen

Parking Dance #28. Open hatches !
Opening of hatches ! For remaining available to rumors from the world. By where body is permeable ? Your eye gets the upper hand and guides your skeleton. Hang on on your ear that she can be seized by the tong. And mirror effect will become music.

3/06/18

Danse de Parking #27. Qui m’aime ?                                      27/05/18

Avec mes couteaux sous la gorge
Avec le premier visage du matin
Avec mon monument aux mort
Avec mes manches retroussées
Avec mes prières désordonnées
Avec mes miradors
Avec mes promesses de bienvenue
Avec mes cils en bataille
Avec des fleurs dans le dos

Avec Carole Bordes ; fimé par Vincent Cespedes

Parking Dance #26. Grand jeté photosynthesis
We will be two. To have to follow lines of our bodies, graphic prowesses thirsty for sweat. We will only invent our doubts ; everything else (knots, rays, fear of emptiness) will have been calibrated by plants.
20/05/18

Danse de Parking #26. Grand jeté photosynthèse                 20/05/18

Nous serons deux. À devoir suivre les lignes de nos corps, les prouesses graphiques assoiffées de sueur. Nous n’inventerons que nos incertitudes ; tout le reste (nœuds, rayons, peur du vide) aura été calibré par les plantes.

Avec Olivier Bioret ; texte de Vincent Cespedes

Parking Dance #27. Who loves me ?
With my knives under the throat
With the first morning face
With my war memorial
With my tucked up sleeves
With my muddled prayers
With my miradors
With my promises of welcome
With my lashes in battle
With flowers in the back

20/05/18

Danse de Parking #25. Amphore                                             13/05/18

Je suis l’Antiquité.
Je suis la Phénicie.
Toi, ma félicité,
Reviens tonner ici !
Mes amphores sont brisées ;
Déchirés, mes habits.
Mon corps danse à côté
Du tien. – Reviens, merci !

Parking Dance #25. Amphora
I am Antiquity
I am Phoenicia.
You, my bliss,
Come back to thunder here !
My amphoras are broken;
Torn, my clothes.
My body dances next
To yours. – Come back, thank you!
13/05/18

Danse de parking #24.Pirouette                                             06/04/18

En cherchant à déjouer la banalité, on a inventé la pirouette. Si elle se multiplie et se répète, l’espace bascule et glisse. Il ordonne au regard d’établir de nouvelles lignes de fuite. Voués sans fin à aller voir ailleurs si on y est…

Avec Richard Kapoff

Parking Dance #24. Get out of it
By trying to thwart the commonness, we invented the pirouette. If it multiplies and repeats, the space falls over and slides. It orders to establish new base lines. Dedicated endlessly to go to see somewhere else if we are there …
06/05/18

Danse de Parking #23. Volte-face                                           29/04/18

Prend-on le temps de rire lorsqu’on est dans l’urgence ?
Une fois lancée, l’histoire évite les télescopages qui lui feraient perdre le fil.
Virage à gauche, demi-tour, redémarrage pour ne pas gâcher la chute.
Redoubler d’efforts dans l’humour, jusqu’à en oublier sa noirceur.

Avec Violette Pouzet

Parking Dance #23. Flip-flop
Do we take time to laugh when we are in the urgency?
Once thrown, the story avoids overlaps which would make it lose the thread.
Left turn, about-turn, restart not to spoil the fall.
Double efforts in the humor, until forget its blackness.
29/04/18

Danse de Parking #22. Dépliage                                             22/04/18

Tandis qu’elle s’attelle au parallélisme de l’armature, elle se dégage des pliures pour devenir surface.
Non contente de ses simples jointures, elle préfère une virée vers l’espace.

Parking Dance #22. Unfolding
Whereas she gets down to the parallelism of the armature, she gets free from folds to become surface. Not satisfied with her simple joints, she prefers a trip towards the space.
22/04/18

Danse de Parking #21. Du tac au tac                                     15/04/18

La joie de la bonne repartie.
Ça y est, elle est partie. Tu imagines alors ce que tu aurais dû lui répondre à la place d’une réplique plate. Tu regrettes de ne pas avoir cueilli les mots pour lui clouer le bec. Tu aurais aimé que ton rythme s’accroche au sien. Que les piverts s’activent et montent la joute en escalade. Que la musique avance.

Avec Carole Bordes

Parking Dance #21. Tit for tat
The enjoyment of the good repartee.
That’s it, she left. You imagine now what you would have answered her instead of a flat reply. You regret not having picked the words to shut up her. You would have liked that your rhythm hangs on to hers. That green woodpeckers bustle and take up the joust into climbing. That the music moves forward.
15/04/18

Danse de Parking #20. Il arrive, le proprio                             08/04/18

Il arrive, le proprio. On a tout enveloppé avant qu’il déboule. Et comme le rouleau était presque fini, on s’est enrobé avec, pour résister aux rafales de vent et se tenir tranquille. On a eu le temps de planquer les arriérés sous le capot. Il s’en rendra compte au prochain contrôle du moteur. On a fait le point, on est prêt pour le simulacre.

filmé par Philippe Tabarly

Parking Dance #20. He’s coming, the owner
He’s coming, the owner. We wrapped everything before he tumbles down. And as the roller was almost finished, we coated with, to resist to gusts of wind and keep quiet. We had time to hide arrears under the hood. He will realize it in the next control of the engine. We reviewed, we are ready for the enactment.
08/04/18

Danse de Parking #19. Vent                                                    01/04/18

Démerdez-vous avec vos émotions ! Vos vieilles chatouilles qui grattent encore, vos chiens crevés qui n’aboient plus. À quoi bon s’acharner à vouloir tourner la page ? Les pages se tournent d’elles-mêmes, il suffit de les confier au vent.

filmé par Vincent Cespedes

Parking Dance #19. Wind
Manage with your feelings! Your old tickle which still scratch, your leaky dogs which do not bark any more. What’s the use to persist in wanting to turn over a page ? Pages turn of themselves, you just have to confide them to the wind.
01/04/18
Danse de Parking #18. When the saints go marching in          25/03/18

L’Appel et la Réponse. Promesse de lumière, quand les graves embrassent les aigus, quand la Joie majuscule retourne la funéraille.
Ô quand la gorge interdit la voix !
Ô quand les joues et les dents la remplacent !
Frapper, frapper l’ego jusqu’à l’alléluia !

Danse de Parking #18. When the saints go marching in
The Call and the Answer. A promise of light, when the lows embrace the highs, when the capital Joy returns the funeral.
Oh when throat prohibits voice !
Oh when the cheeks and teeth replace it !
Hit, hit the ego until alleluia !
25/03/18

Danse de Parking #17. Interférences                                     18/03/18

Chacune branchée à sa fréquence. La ligne striée saccade nos échanges en un paquet de bribes : fragments d’un dialogue prolongé. Mais quand elles s’échafaudent à bâtons rompus, les conversations naissent, défiant les interférences.

filmé par Vincent Cespedes

Parking dance #17. Interference
Each connected to her own frequency. The streaked line jerk our exchanges in a package of snippets : fragments of a prolonged dialogue. But when it builds aimlessly, conversations are born, challenging interferences.
18/03/18

Danse de Parking #16. Restez chez vous !                            11/03/18

Que puis-je pour vous si je ne vous connais pas ?
Une fois vos paramètres identitaires renseignés, oubliez les oublis !
Vous bénéficierez alors de toutes mes solutions.
À activer toutes les trois minutes – quatre minutes étant nécessaires aux libres arbitres pour siffler leur nouveau départ.
>> ACTIVATION
Il fait froid aujourd’hui. Le temps est très couvert. Restez chez vous !

filmé par Vincent Cespedes

Parking dance #16. Stay at home !
What do I may for you if I don’t know you ?
Once your identical parameters were informed, forget forgetting !
You will benefit then from all my solutions.
To activate every three minutes – four minutes would be necessary for free wills to whistle for their new start.
>> ACTIVATION
It is cold today. The weather is cloudy. Stay at home !
11/03/18

Danse de Parking #15. Calamity                                             04/03/18

En plein cagnard, dans la poussière, la reine des plaines est vite rassasiée de spaghetti. Pour le dessert, un cigarillo fait l’affaire. La terre aride et hostile est son tapis rouge. Elle rameute toute la cavalerie, mais voilà qu’elle penche sérieusement. Et des deux côtés en même temps : pour le sky, et pour sa phénoménale gâchette. Calimity, la seule desperada que la poudre ne fait pas éternuer.

filmé par Lina Cespedes

Parking dance #15. Calamity
In full dodger, in the dust, the legend of plains is full of her dish of spaghetti. For the dessert, a cigarillo does the trick. The dry and hostile earth is its red carpet. But while she rounds up all the cavalry, now she tilts seriously. And from both directions at the same time : for the sky, and for her phenomenal trigger. Calimity, the only Desperada that the powder does not make sneeze.
04/03/18

Danse de Parking #14. Elle est où la p’tite euh… ?               25/02/18

Je me revois précisément la ranger en lieu sûr pour la brandir au moment opportun. Je ne ménage pas les recherches et inspecte tous les quelques parts possibles. Seulement, aujourd’hui, on dirait bien qu’elle s’est évaporée. Elle a finement recouvert les surfaces et s’est répandue dans les moindres recoins. Envahissant chaque trou noir, elle se mélange à présent à l’air pour s’insinuer dans nos poumons. Sa mission suprême : dérouler les colimaçons.

filmé par Vincent Cespedes

Parking dance #14. She is where the small um… ?
I exactly remember to tidy up her in a safe place to brandish her at the convenient moment. I do not spare searches and inspect every some possible parts. But, today, it looks that way that she evaporated. She finely covered surfaces and spread in every nook and cranny. Invading every black hole, she mixes now with the air to insinuate herself into our lungs. Her supreme mission: unroll spirals.
25/02/18

Danse de Parking #13.  Flegme                                              18/02/18

Et bien que son sang fût descendu, son détachement laissait poindre quelques curiosités. Le léger soupçon qu’elle affichait, s’adressait aussi à ce qu’elle ressentait à l’intérieur, pour considérer pleinement ce qui arrive sans en transmettre les effets intimes. Une disposition du pas tout à fait vrai, pas tout à fait faux. Et dans l’indifférence ? Elle puisait toute sa liberté.

Avec Lina Cespedes

Parking dance #13. Phlegme
And although her blood had fallen, her detachment let appear some curiosities. The light suspicion which she posted, was also addressed to what she felt inside, for considering completely what happens without passing transmitting intimate effects. A measure of not completely real, not completely false. And in indifference ? She drew all her freedom.
18/02/18

Danse de Parking #12. Cadence                                             11/02/18

À son approche, on pouvait sonder les humeurs alentours à la cadence de ses pas. Si elle arrivait, là maintenant, son entrée serait fracassante. Elle chercherait instinctivement une oreille attentive. Et d’un crissement, elle élirait son interlocuteur.
Alors elle s’approcherait de lui, lui pincerait le lobe de l’oreille pour le porter à sa bouche et lui faire vibrer le tympan jusqu’à ce qu’il saisisse bien au delà des mots, incompréhensibles, l’objet de son éternelle visite.

Parking dance #12. Pace
When she was approaching, we could sound humors surrounding in the pace of her steps. If she comes, there now, her entrance should be deafening. She would look instinctively for an attentive ear. And in one rustling, would elect her interlocutor. Then she would approach him, would pinch the lobe of his ear to carry it to her mouth and make him vibrate the eardrum until he seizes far beyond incomprehensible words, the reason of her eternal visit.
11/02/18

Danse de Parking #11. Matar                                                  04/02/18

« Je sens bouillonner dans mon cœur le sang de la jeunesse. Des vents nouveaux se lèvent en moi. Je me mets à écouter leurs chants. À écouter le tonnerre qui gronde, la pluie qui tombe et la symphonie des vents. » « Matar ». Mais, ce n’est pas le « matar » espagnol. C’est la pluie ! En arabe, la pluie se dit « matar ». Et dans ce mot, on peut sentir la transformation que fait l’eau au moment de sortir du ciel. Le mouvement direct des gouttes depuis le nuage jusqu’à la Terre, et qui nous rafraichit les visages. Aujourd’hui, la pluie est tombée. La pluie de la Jeunesse. Je sens bouillonner dans mon cœur le sang de la jeunesse.

Parking dance #11. Matar
I feel bubbling in my heart the blood of youth, new winds get up in me. I begin listening to their songs, listening to the thunder which rumbles, the rain which falls and the symphony of winds. « Matar » is not from spanish, it is rain. Arabic rain is « matar ». And we can feel the transformation which makes the water at the time of going out of the sky. The direct movement of drops from the cloud up to the Earth, and which refresh our faces. Today, the rain fell, the rain of Youth. I feel bubbling in my heart the blood of youth.
04/02/18

Danse de Parking # 10. Zéro                                                   14/01/18

Qu’est-ce que cette lubie de tout vouloir reprendre à zéro quand on peut empiler les couches ? On ne peut pas revenir tout le temps à zéro, il est si radical de vouloir se priver de sol, même s’il n’est que sable mouvant. Eraser ; Cancel ; revenir à la page blanche n’a que peu d’intérêt, c’est une fuite, un divertissement. Quand finalement le seul devoir humain est de réunir les strates et de leur aménager l’agrégat approprié et nécessaire pour qu’elles tiennent toutes ensemble. Malgré l’absence de logique qui les rapproche, on mitonne toujours la substance propice à créer du liant. Vouloir se priver des couches antérieures et du dessous ? Non mais ça va pas non ! On ne peut pas rattraper des années de jachères.

Parking dance #10. Zero
What this whim to want everything to start over when we can pile layers ? We can’t go back to zero every time, it is o radical to want to go without a ground, even if it is only quicksand. Eraser ; Cancel ; returning to the blank page has only not much interest, it is a flight, an entertainment. When finally the only human duty is to combine strata and to fit out them the appropriate and necessary aggregate so that they hold quite together. In spite of the absence of logic which moves closer to them, we always simmer the convenient substance to create some binder. To want to go without previous coats and the bottom? No but, what’s wrong ? We can’t catch up years of fallows.
14/01/18

Danse de Parking #9. Damoclès                                             07/01/18

Certains ont la médiocre tendance à penser et à faire croire aux autres que l’avenir est un couperet qui va tomber on ne sait quand. Retenu encore au-dessus par on ne sait qui, de toutes façons, il va tomber, mais … pas n’importe où ! Non !
PAF, direct sur le coin de la tête ! déclenchant des  « Surtout, profites en bien ! » sous-entendu, cette légèreté ne va pas durer, ce n’est qu’un instant en suspens, un moment de répit avant la chute inexorable.
J’ai bien plus de considération pour le Carpe Futuram, « cueille l’avenir » que pour le Carpe Diem, « cueille le jour » qui peut très bien signifier que plus tard, ce sera pire.
Pourtant, depuis le temps que l’épée se trouve suspendue dans les airs, le crin de cheval qui la retenait a dû céder.

Parking dance #9. Damocles
Some have the mediocre tendency to be thought and to persuade other that the future is a chopper which is going to fall we do not know when. Reserved still above by we do not know who, in any case, it is going to fall, but not wherever ! No! POW, direct on the head! Activating  » Especially, enjoy it while you can !  » Implied, this lightness is not going to last. It is only an unsettled moment, one respite before the inexorable fall.
I have much more consideration for the Carpe futuram,  » pick the future  » that for the Carpe diem,  » pick the day  » which could mean that later, it will be the worse.
Nevertheless, since the time that the sword is suspended in the air, the horsehair which retained it had to give up.
07/01/18

Danse de Parking #8. Lampions                                             31/12/17

Pour devenir étoile, il faut se préparer.
Voyez, voyez ! tous les lampions sont allumés !
Suspendue aux nuages, elle voulait clignoter.
Voyez, voyez ! tous ses lampions sont enflammés !
Mets le film à l’envers si tu veux t’envoler.
Voyez, voyez ! tous tes lampions vont décoller !

Parking dance #8. Lanterns
To become a star, you need to get ready.
Look, look ! All lanterns are lit !
Suspended from clouds, she wanted to flash.
Look, look ! All her lanterns are fired !
Put the movie back to front if you want to fly away
Look, look ! All your lanterns are going to take off !
31/12/17

Danse de Parking #7. Partir                                                    24/12/17

Si l’arrivée, elle, propose toujours un mouvement d’ouverture, un « à venir », une promesse, être sur le départ fait naître une bien étrange sensation. Quand il s’agit de partir, le corps anticipe l’arrachement, le plexus, l’estomac et le ventre fredonnent un blues des bas-fonds. Le bourdonnement déverse de l’intérieur son fluide pré-mélancolique et envahit la peau. Partir, c’est mettre un terme à l’espace. Assumer la fin. On se dit que cette fin est toujours provisoire, mais après tout on ne sait jamais, c’est peut-être la dernière fois. Il y a des filaments de soi qui s’étirent et se dispersent entre les personnes et les lieux que l’on quitte, retour à l’inconnu temporel. Dans chaque départ, il y a des fragments du Grand Départ.

Parking dance #7. To leave
If the arrival, always suggests a movement of opening, one future, a promise, to be on the way out creates a very strange sensation.
When it comes to leave, the body anticipates the tearing, plexus and stomach hum a blues of the low fund. The humming cross-posts from the inside its fluid melancholic meadow and invades the skin.
To leave, is to put an end to space. To assume the end. We say to ourselves that this end is always temporary, but after all you never can tell, it is maybe the last time. There are strands of one which stretch and scatter between people and places which we leave, return to the temporal unknown.
In every departure, there are fragments of the Great Departure.
24/12/17

Danse de Parking #6. Signature                                              17/12/17

Vers l’âge de sept ans, j’avais régulièrement sous les yeux une signature abstraite, celle de ma mère, où les lettres se superposent ; une fois arrivée au collège, elle me l’avait décryptée pour que je puisse l’imiter si nécessaire. Celle de mon père est presque verticale et zigzagante, stylisée jusqu’aux empattements ajoutés à ses extrémités. Et vous, comment est-elle, votre signature ? Quelle griffe vous sert à certifier sur l’honneur ? Quelle musique fait la mine quand elle dépose votre « identité » noir sur blanc ? Vous souvenez-vous de vos innombrables tentatives avant de parvenir à fixer sa forme ? Étiez-vous inspiré-e par le geste de celui-qui-signe-à-la-pointe-de-son-épée ? Il est curieux ce dessin qui nous suit ad vitam ; fragment de carte d’identité qui se refait à chaque fois. J’ai opté pour la majuscule du prénom qui s’étire sur toute la largeur et délimite le cadre. Le nom vient s’y loger en partie, assurant une envolée qui rend illisible les dernières lettres, déformées par un élan que seul le plaisir de ma main gouverne.

Parking dance #6. Signature
Towards the age of seven years, I had regularly under eyes an abstract signature, that of my mother, where letters overlap; once arrived at the middle school, she had deciphered it to me so that I can imitate it if need be. That of my father is almost vertical and zigzagante, stylized up to footing added to its extremities. And you, how looks lik,e your signature? What claw serves you to certify on the honor? Which music makes the mine when it deposits your « identity » in black and white? Do you remember your uncountable attempts before succeeding in fixing it? Were you inspired by the gesture of the one who-signs-at-the-tip-of-his-sword? It’s curious, this drawing which follows us ad vitam ; fragment of ID card which recovers every time. I opted for the capital letter of the first name which stretches on all the width and bounds the frame. The name comes to find accommodation there partially assuring a surge flight which makes illegible last letters, deformed by a run-up which only the pleasure of my hand governs.
17/12/17

Danse de Parking #5. Insecte                                                10/12/17

Théorie du soir, espoir. J’aime les insectes, leurs diversités, leurs couleurs et morphologies me fascinent… mais uniquement à distance ; ne pouvant seulement les observer et les contempler dans leur milieu naturel. Si l’un d’eux me rend visite à domicile, un frison de dégoût me traverse. Rejet épidermique. Peut-être, est-ce lié en partie au fait de ne pas pouvoir, en miroir, activer ni mes antennes, ni ma cinquième et sixième patte, en étant dépourvue. En dehors de toutes considérations liées à un quelconque danger ou piqûre, c’est le rythme inconnu de l’articulation de ces membres et leur logique de coordination qui m’échappe. De la contemplation à l’empathie impossible, naît immédiatement la sensation du toucher et l’intolérance totale à sentir la multiplicité des pattes se déplacer sur moi. Et les phasmes sont les pires, ils ne s’annoncent pas. « Frisson ! Deuxième ! » Lorsque l’œil distingue l’animal qui n’était jusque là qu’un élément du décor, quand la brindille s’anime, surprise macabre. L’exosquelette montre sa tête de mort. Par micro spasmes, je ressens la frayeur qu’aurait vécu ma main après coup, à tripoter un morceau de bois vivant sans s’en rendre compte.

Parking dance #5. Insect
Evening theory, hope. I like insects, their diversities, their colors and morphologies fascinate me … but only at a distance; only being able to observe and contemplate them in their natural environment. If one of them makes me house call, disgust thrill crosses me. Epidermic rejection. Maybe, it is partially linked to the fact of not being able to, in mirror, activate neither my antennas, nor my fifth and sixth leg, devoid of it. Out of considerations about danger or sting, it is the unknown rhythm from these members and their logic of coordination that escapes me. From the fascination to the impossible empathy, immediately is born the sensation of the touch and the total intolerance from my skin to feel the multiplicity of legs moving on me. And stick insects are worst, they do not advertise themselves. « Shiver ! Second! » When the eye distinguishes the animal which was only an element of the decoration, when the twig livens up, macabre surprise. The exoskeleton shows its death’s-head. By micro cramps, I feel the fright that would have lived my hand afterward, to fiddle with a piece of wood living without being aware of it.
10/12/17

Danse de Parking #4. Starter                                                  03/12/17

J’active le starter. Direction Paradis dans ma fusée d’Enfer. Juste avant le plat principal, l’entrée en matière Je retiens mon souffle. Surchauffe, combustion vive. Sur la ligne de départ, le démarreur n’a plus que quelques… Tic tac tic ; avant son lancement la course a déjà commencé, tac. Vous n’enclencherez aucun compte à rebours avec un interrupteur. Au quatrième top, il sera exactement le moment de décliquer la machine à propulsion, le moteur à explosions. Dix minutes de combustion sont nécessaires pour les œufs durs, seulement quatre pour les mollets. Prêts, feu ! Les mollets en extension vont exercer leur ressort naturel vers la chevauchée. Élastiques super puissants, aguerris même pour un décollage à froid. On pense que les dernières secondes s’accélèrent, mais elles défilent tout pareil, c’est une vue du corps. Certains pressent le starter comme des cowboys une gâchette pour tirer en l’air. J’ai vu qu’il existe une application pour connaître le jour de sa mort, je refuse d’appuyer sur ce starter-là, je ne sais pas qui tient le chronomètre. Trois Deux Un Allumage.

Parking dance #4. Starter
I activate the starter. Direction Paradise in my rocket of Hell. Just before the main course, the introduction I hold my breath, no more air! Overheating, lively combustion. On the starting line, the starter has no more than some … Tick-tock tick ; before its launch the race has already begun, tock. You will not engage countdown with a switch. In the fourth pip, it will be exactly the moment to start the machine with propulsion, the internal combustion engine. Ten minutes of combustion are necessary for hard-boiled eggs, only four for soft-boiled one. Ready, fire ! Calves in extension are going to exercise their natural spring towards the ride. Superpowerful elastics, battle hardened, even for a cold take-off. We think that the last seconds accelerate, but they scroll quite such, it is a sight of the body. Some press on the starter as cowboys on a trigger before firing in the air. Moreover, there is an application to know the day of your death, I refuse to press on this starter, I do not know who’s holding the chronometer. Three Two One Ignition.
03/12/17

Danse de parking #3. Piste                                                     26/11/17

En piste, à la recherche des traces laissées. La forme s’est aussi infusée dans les airs en laissant des indices. Plus on remonte la piste, plus les marques sont fraîches, non encore cicatrisées. La qualité de l’empreinte dépend du temps dont le corps a bénéficié pour se poser sur le sol et s’exposer à la lumière. Pourtant, il y a des années, en plein numéro d’équilibriste sur une chaise à deux pieds, il avait suffit d’une seconde pour que le coin du radiateur vienne s’imprimer sur mon front et me signe un autographe. Le corps est une imprimante 3D une plaque photographique gondolée. Ce soir, je dîne avec Carbone Quatorze.

Parking dance #3. Track
On track, in search of tracks left. The shape have also infused in the air by leaving indications. The more we go back up the track, the more the marks are fresh, not healed over. The quality of the imprint depends on the time from which the body benefited to rest on the ground and expose itself to the light. Nevertheless, years ago, in balancing act on a chair in two feet, it only took one second to the corner of the radiator to print itself on my forehead and sign me an autograph. The body is a 3D printer, a swollen and dented photographic plate. Tonight, I have dinner with Fourteen C.
26/11/17

Danse de parking #2. Δelta                                                    19/11/17

Au nom du Un, Et du Deux, Et du Trois C’est le mouvement qui part de la bouche vers les doigts. Ils l’ont appelé Delta. Celui qui de l’embouchure, se divise en plusieurs bras. Les Grecs n’y sont certainement pas pour rien, connaisseurs en matière d’espaces transitoires. Qu’il soit du Nil, du Mékong ou du Mississipi, il se révèle au moment où le fleuve devient Shiva. Et pour figurer le cours d’eau se dispersant jusqu’à rejoindre l’étendue, un triangle. La conspiration de trois angles qui se tournent le dos pour devenir sommets. Et quand l’un d’eux pique vers le haut, couchant les deux autres au sol, il devient flèche tendue vers la voûte, puis montagne.

Parking dance #2. Δelta
In the name of the One and of the Two and of the Three It is the movement which emerges from the mouth towards arms. They called it Delta. The one who begins with a mouth and divide in several arms. Greeks certainly played their part in that, connoisseurs regarding crossing spaces. Whether it is from the Nile, from Mekong or from Mississipi, it reveals itself when the river becomes Shiva. And for representing the stream scattering itself until join the body of water, a triangle. The plot of three angles which turn each other the back to become summits. And when one of them pike upward, lying down the two others on the ground, it becomes arrow stretched out towards the celestial vault, then, mountain.
19/11/17

Danse de parking #1.                                                               12/11/17

Il est tard, j’arrive chez moi. Dans la rue, il y a encore quelques personnes, un groupe d’amis, et plus loin deux silhouettes et un scooter. J’active ma télécommande pour ouvrir la grande grille de l’entrée. Le signal lumineux clignote comme d’habitude, puis la grille s’ouvre, bruyante. La nuit, j’ai toujours un œil sur les personnes à proximité qui auraient le temps d’entrer avant que la grille ne se referme. J’entre dans le hall du parking, quand soudain j’entends des bruits de talons qui se pressent dans ma direction. Une jeune femme, toute pimpante, me suit. Elle entre et me dépasse en trottinant. Jamais vue. Je lui lance un « Bonsoir, tout va bien ? ». Elle continue sa course avec un faux « Bonsoir » pressé, comme son envie de trouver un coin sombre pour se soulager. À cet instant, elle n’a aucune idée que la grille va se refermer et que je suis la seule personne ici à pouvoir l’aider à regagner la rue. Je rentre chez moi et garde mes chaussures, puisque dans moins de trois minutes, je vais l’entendre revenir vers la sortie. Elle va comprendre qu’elle est enfermée, à ciel ouvert, mais bloquée. Ça y est : elle a compris. Je dégaine la télécommande et tends l’oreille. Allers-retours nerveux. Au téléphone, « Alors là je suis complètement coincée, je ne peux rien faire, même pas escalader ! ». Stress manifeste. Malgré la lumière de chez moi, elle n’ose pas toquer à ma porte. Je laisse passer un moment, tentée de résister encore avant d’intervenir, tandis que tout mon corps se tient prêt. C’est fou de sentir qu’en étirant le temps jusqu’à l’action, de mon côté, cela entraîne une accélération des durées et du rythme cardiaque, de son côté. Mon sadisme s’achève : je la libère. Pour un instant, j’étais la seule à détenir le pouvoir des entrées et sorties. La seule à avoir une influence sur l’intégrité du cadre : la barrière qui parque des voitures et des gens.

Parking dance #1. Parked
It is late, I arrive at my home. In the street, there are still some people, a group of friends, and farther two silhouettes and a scooter. I activate my remote control to open the big railing of the entrance. The light signal flashes as usual, then the railing opens, noisy. At night, I always have an eye on the people nearby who would have time to enter before the railing closes. I enter into the hall of the parking, when suddenly I hear rumours of heels which anticipates in my direction. A young woman, dashing, is following me. She enters and exceeds me by scampering. Never seen. I throw her one « Good evening, everything goes well? » She continues her running with a forgery « Good evening » in a hurr, as her desire to find a sinks place to find relief. At this moment, she has no idea that the railing is going to close and that I am the only person here to be able to help her to get back to the street. I enter my home and keep my shoes, because in less than three minutes, I am going to hear her to return towards the exit. She is going to understand that she is locked, open-air, but blocked. Here we are : she understood. I unsheathe the remote control and tighten the ear. Nervous round trips. By the telephone, « then there I am completely stuck, I can’t make anything, the same step to climb! ». Stress demonstrates. In spite of the light from my home, she does not dare to tap at my door. I allow to pass a moment, tried to resist even before intervening, whereas all my body is ready. It is crazy to feel that by stretching the time until the action, from my part, it pulls an acceleration of the durations and of the heart rhythm, from her part. My sadism took end : I free her. For a moment, I was the only one to hold the power of entrances and exits. The only one to have an influence on the integrity of the frame: the barrier which parks cars and people.
12/11/17